"Au cours des dernières décennies, les stratégies et les plans d’action se sont succédé pour tenter de sauvegarder l’océan. Ces plans pourtant nécessaires n’ont jamais été pleinement mis en œuvre. En 2008, les gouvernements européens se sont engagés à maintenir « la diversité écologique et le dynamisme d’océans et de mers qui soient propres, en bon état sanitaire et productifs » au plus tard en 2020. Ils sont loin d’y être parvenus. Il ne se passe pas un jour sans qu’un dauphin ne doive nager dans des eaux qui se réchauffent et s’acidifient, en louvoyant entre les chaluts, les forages offshore, le vacarme et la pollution des navires, les espèces envahissantes, les maladies des poissons d’élevage, les zones mortes, les constructions, le tourisme, sans oublier les étendues de plastiques et de microplastiques chargés de polluants.

Mais le vent tourne. Des citoyens, jeunes et moins jeunes, sont descendus dans les rues pour exhorter les gouvernements européens à mener le mouvement mondial vers la transition écologique. En réponse, la Commission européenne s’est engagée à mettre en place des stratégies ambitieuses sur le climat et la biodiversité, pour orienter les investissements et la législation vers un avenir résilient au changement climatique et respectueux de la diversité écologique. L’océan doit faire partie intégrante de ces stratégies.

Nous avons besoin d’écosystèmes marins et côtiers riches en faune, en flore et en biodiversité génétique, afin qu’ils puissent remplir leurs fonctions naturelles et soutenir la vie sur terre. L’océan agit comme un puits de carbone vital, régule le climat et il fournit de l’oxygène. Nous en dépendons, même lorsque nous vivons à l’intérieur des terres."

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